25.- PAS DE LIVRE MAIS EN FÊTE A GRAULHET.- Plusieurs d'entre vous s'étonnèrent de ne pas me voir à la fête du livre de Toulon le week-end dernier. Je vous ai donné les explications en privé, mais me suis dit que ce ne serait pas si mal d'en faire profiter les copains. Sachez donc que je n'y suis pour rien. Et si je déteste ce genre de foire au livre où des centaines d'exposants se prennent pour des écrivains et où les autres, imbus de leur petite notoriété, vous toisent avec mépris ou au mieux, condescendance, mes regrets n'ont ici rien d'hypocrites. C'est vrai, malgré mon aversion pour ces fêtes à bobos, à gogos et surtout à l'égo où des milliers se piquent de savoir lire et quelques centaines d'autres, d'écrire, j'avais décidé de faire plaisir à l'éditeur Les Presses du midi, qui m'avait confiance en prenant en charge la publication de Rugby Flouze.
 

Certes, étant donné le contenu et la notoriété de l'auteur à Toulon, il ne prenait guère de risques, mais soit, Anthony que je connais depuis longtemps m'étais sympathique et j'avais très envie d'aider Hélène, la nouvelle directrice venue à l'édition par passion. Et il en fallait pour reprendre cette maison en perdition ! J'avais même envisagé d'en faire un petit film avec les autres auteurs et de me lancer dans une promotion altruiste de ces nobles chevaliers de l'édition en péril.
 

Pourtant, bien avant la fête du livre du Var, j'avais coché sur mon agenda un Graulhet-Lavaur au stade Noël Pélissou. Et le Sporting de Graulhet - avec ma petite famille et mes amis - demeure mon meilleur centre d'intérêt, comme une passion d'éternité, une de mes nombreuses fidélités.

Qu'importe, des matches il y en aurait d'autres et là, il me fallait défendre mon livre et son éditeur à Toulon. Sauf que lorsque j'ai reçu le programme, il ne figurait pas parmi les centaines présentés ce week-end-là. Vous me connaissez (!) calmement je maile mon étonnement aux Presses du midi. "Non, non, me répondent-ils tranquillement, ce n'est pas un oubli, on ne vous a pas programmé." Et d'argumenter : " Nous avons préféré privilégier les auteurs qui étaient prévus lors de l'édition 2020 qui avait été annulée..."

Et comme ce n'était pas sur le ton de la plaisanterie, je n'ai pas rigolé longtemps non plus. Vous me connaissez (!) je leur ai concocté une réponse à la Jaco. Maintenant, je me pose la question de savoir si ce n'est que de l'incompétence où si en prime, les PdM ont  cédé à des pressions externes. Je me suis aperçu, un peu tard il est vrai, que commercialement ces gens-là n'étaient pas au niveau. Non seulement ils ne placent pas les bouquins dans les grandes librairies - en l'occurrence celle des villes où Rugby Flouze pouvait s'écouler -, mais ils facturent à l'avance les livres aux commerçants. En sorte que s'ils ne sont pas vendus, les libraires se retrouvent avec des fardeaux sur le dos. Mieux encore, on m'a reproché de ne pas avoir, à Graulhet, fait le nécessaire pour les distribuer. Je ne savais pas que les droits d'auteur, déjà minces, comprenaient aussi la charge de la diffusion !

Graulhet est évidemment mon grand regret. Car le jour même de la sortie du bouquin, mourait Daniel Sannou le patron de la maison de la presse (au centre ville et à Leclerc), ancien grand joueur du SCG et avec qui je m'entendais si bien ! Cruelle et troublante coïncidence aggravée par le fait que Florence, son épouse, totalement déboussolée par ce deuil ne s'est pas du tout intéressée à mon bouquin par la suite. Il y en aurait sans doute plusieurs dizaines à vendre dans cette ville sur laquelle repose la trame de Rugby Flouze, mais voyez-vous, c'est à moi d'y travailler !

Voilà pourquoi j'ai décidé de proposer à l'éditeur de récupérer les droits afin de me relancer dans l'auto-édition dont j'étais pourtant si heureux d'être sorti. J'attends évidemment avec confiance cet accord pour m'empoisonner un peu plus l'existence. Étant entendu que je ne peux me résoudre à accepter cette mise à l'écart d'un livre majeur et unique - si ce n'est essentiel - puisqu'il est le premier à dénoncer les dérives professionnelles d'un sport qui ne valait que par son organisation économique et sociologique totalement à part.

Je ne peux nier pour autant que les Presses du Midi sont à l'unisson de médias qui ont délibérément choisi d'ignorer cette publication. Quelques amis - et encore pas tous ! - en ont, dans Var Matin, la Dépêche du Tarn, Le groupe le Progrès, Sud-Ouest, le Bulletin d'Espalion et sur France 3 Var, fait cas. Mais rien dans l'Équipe, Midi Olympique, les autres quotidiens régionaux, France Télévision et Radio France. On appelle ça dans le grand n'importe quoi de la novlangue : être blacklisté. Et en beauté !

Dois-je m'en plaindre ? Et pensez-vous que j'en sois réellement étonné ? Ni même affecté ? C'est vraiment con pour les gamins du Sporting et ceux de la Fondation Perce-neige, pour mes amis sans-dents du Secours Populaire (moi il m'en reste encore une douzaine, c'est ce qui me rapproche le plus de Houellebecq)... Sinon les blacklisteurs, les affairistes des médias et du sport, les professionnels, les avides, les compétiteurs, tu parles comme je les emmerde !

Et donc dimanche, grâce aux Pdm, je suis allé me faire plaisir à " Pélisssou " comme je l'avais longtemps projeté. En plus à Graulhet cette année, ça gagne ! Certes si ça perdait je resterais fidèle pareil et même avec plus de conviction peut-être. Mais cela me fait énormément plaisir. J'ai cru vivre une petite renaissance. Certes au temps de la splendeur du Sporting, Lavaur n'existait que par le foot. Maintenant il faut se coltiner cet étrange voisin, à XV. Mais enfin au moins cette fois, nous les avons battus. Le stade était plein comme je ne l'avais plus vu depuis quinze ans. Les sourires étaient beaux en Rouge et Noir...

Un frisson m'a parcouru. J'ai pensé à papa. Cette fois en remontant du stade, je ne lui raconterai pas tout ça : " on a gagné ! ". Mais je l'ai imaginé si fort que j'ai vu son sourire...



Ne manquez pas cette petite vidéo qui marque la renaissance du Sporting Club Graulhétois

https://youtu.be/Kpd8Mg7RkOw





Cachez ce flouze que l'on ne saurait voir



Lorsqu'on écrit, pour ne jamais être déçu, il faut s'attendre à ne pas être lu. Je veux dire par le plus grand nombre. J'ai fait de ce précepte un antidote à mes névroses, grâce auquel, après avoir beaucoup donné de soi, on se protège, on relativise, on avance.
Mais vous avez beau vous y préparer, lorsque la réalité vous rattrape, elle vous frappe. Ainsi en signant le bouquin de rugby le moins conventionnel, le plus sincère, voire charnel qui soit, j'espérais secrètement que mon axiome résigné, subirait ici un contrepied majuscule. Et qu'on se l'arracherait...
Las, point de dérogation à la triste règle de l'indifférence ambiante. Rugby Flouze est tombé, aussitôt osé, dans de sibyllines et humiliantes occultations.
Car pour être lu, il aurait préalablement fallu qu'il soit connu. Mais à part quelques amis - et heureusement, merci les amis ! - le plus gros de la presse resta mystérieusement muet à la sortie d'un ouvrage qui aurait dû être traité comme un événement. Non le rugby n'est pas tout rose (malgré le Stade Français), oui l'argent a considérablement abîmé son image et son éthique. Tous les personnages qui font le rugby contemporain, présentés souvent par complaisance ou méconnaissance sous leurs meilleurs atours, ne sont pourtant pas obligatoirement recommandables. Alors qu'il y eut d'immenses personnages qui ont honoré, grandi ce sport jusqu'aux portes du paradis légendaire, mais dont toute trace est effacée par les reflux du souvenir.
J'avais beaucoup insisté auprès de l'éditeur - à qui je ne coûterai pas grand-chose d'autre (!) - afin d'assurer un service de presse XXL. Parce que je savais qu'aussi bien en presse écrite, qu'en radio et télé, je pourrais bénéficier de retours primordiaux, non par connivence, mais par simple évidence. S'ils avaient joué le jeu, y compris de la confraternité, ce ne sont pas quelques milliers, mais des dizaines de milliers et peut-être au-delà qui se seraient écoulés. Or de Radio France à France Télévisions en passant par les deux spécialistes, Midi Olympique et l'Equipe, pas un mot ! Pas par pure opposition, ni conviction, mais par prudence. Peur de déranger, de froisser, de déplaire et d'être éventuellement sanctionné pour en avoir parlé !
Allez vous faire voir...
Je n'attendais rien de ce livre et me voilà servi ! Et même gâté. Car le nombre de commentaires d'anonymes m'a épaté et rasséréné. De même que quelques confrères, où d'anciens joueurs, sans même parler d'André Larrue ou Etienne Bouquet. Début septembre, je tombais nez à nez - grâce à Gilles Ournac et de l'Aude - sur Claude Hortala (photo du haut), un puissant pilier des années soixante-dix, passé par Narbonne, Tulle et Nîmes, avant de finir à Nissan et soulever le bouclier juste avant la retraite avec Ouveillan, aux côté du même Ournac.
C'était à Nasbinals au milieu des vaches et du vin d'Argeliers, une gourmandise. Et des frissons d'émotion, car l'homme est enthousiaste, profond, hédoniste, il connaît de belles histoires de jeu et de magnifiques relations humaines. C'est un troubadour, musicien, poète et si l'on avait raconté ça à ceux qui s'y frottaient en mêlée, ils n'en seraient pas revenus !
Voilà c'est tout, car ensuite on tombe vite dans les effusions et les épanchements interminables. Vous trouverez ci-après les premiers témoignages à la lecture de Rugby Flouze, j'espère qu'il y en aura bien d'autres.


Alain Rinaldi (Ancien de La Seyne et de toujours)


C'est avec un peu de retard que je t'adresse mes sincères félicitations après lecture de ton dernier "bébé" : Rugby Flouze.
Au-delà d'apprécier depuis fort longtemps ta plume, je me plais à saluer ton courage d'exprimer tes pensées et ressentis sur le rugby d' aujourd'hui. Pour toi qui as connu la transition entre le rugby d 'antan comme nous l'appelons de nos jours, et celui que nous suivons maintenant, la pente est rude ! Je te remercie de m'avoir fait partager par la lecture, quelques moments avec certains frères d'ovalie. En ces temps où la société file à grande vitesse, pas toujours dans le bon sens à notre goût, je pense à travers ces pages aux amis communs qui nous ont quittés trop tôt.
Merci donc pour ce moment passé avec toi à travers ce bouquin.



Pierre Quinta (Le seul footballeur que j'aime)


Comme tu le sais je ne suis pas ovale du tout car moi, ma passion a toujours été le rond. J’ai lu ton plaidoyer et je m’y suis plu. J’ai apprécié ton franc parlé et ton écriture. Tu m’as fait penser à notre ami Don Quichotte. Nous ne pouvons que constater l’évolution de notre société qui nous transporte vers un monde que nous avons de la peine à comprendre car nous avons connu des jours, je ne dirai pas meilleurs, mais bien différents. Nous les avons vécus du mieux que nous avons estimé mais il reste beaucoup de regrets de voir que nous n’avons pas su le faire continuer auprès de nos jeunes afin qu’ils puissent se régaler comme nous l’avons fait. De toute façon je te félicite pour ton approche et ton analyse que je trouve pertinente en espérant que ce bouquin fasse réfléchir...


Christian Montaignac (La plus belle plume de l'Équipe et de bien au-delà)


Mon filleul Fredo m'a adressé ton Rugby flouze. Je viens de le butiner au long des pages bien senties sur le ton de la nostalgie, la jolie. Et j'ai pris, fatalement, un coup, plutôt un goût de blues. Le flouze, certes, car il y a du vif-argent dans ta manière de raconter. C'est un "je me souviens" qu'il fait bon partager... tant de références, de résonances. Je ne préfère pas extraire un nom, il y en a tant qui suivraient. Mais l'effet est réussi, à chaque fois, accord-désaccord, j'y suis. Et pourtant, je vais faire exception avec un joueur de Graulhet que je n'ai pas noté dans ma rapide traversée, faite de pages sautées mais pas bâclées. Le temps me manque pour vérifier mais je crois qu'il était le capitaine du SC et s'appelait, s'appelle encore j'espère, Joffre ? Ce beau gaillard de l'avant m'avait interpellé dans le vestiaire sans crier "gare" ... ses mots sont restés intacts : " A L'Équipe vous ne ne venez jamais nous voir car il n'y a pas de gare à Graulhet ". Il avait même insinué que l'on n'aimait pas cette équipe ("vous irez gagner vous à Graulhet avait dit André Boni..."). Si ma mémoire ne... déraille pas, je m'en suis servi dans une chronique. Je ne savais pas qu'un jour, grâce à la vivacité d'un journaliste à béret qui sait aimer... et "désaimer"... je reviendrai à Graulhet. C'est fait, et cette passe à auteur m'a réchauffé. Merci. A la nôtre, et remettez-nous ça.


Gilles Ournac (Ami, poète et baladin)

J'ai croqué ton superbe pamphlet avec gourmandise. De plus, ta franchise est honorée par un vrai beau style d'écriture . Bravo

Jean-Jacques Poirault (Des Yvelines, c'est dire !)

Ton livre se lit très bien, même pour un non initié aux choses du rugby, on y retrouve des tas de personnes vues (il y a longtemps à la télé) ou entendues à la radio. En fait ce livre est un livre d'Histoire !
Tu auras quand même croisé une belle bande de sales cons, ce qui n'est pas un scoop vu que cette engeance pullule et que par définition un con ça ose tout... (merci Michel Audiard).
Merci pour cette agréable promenade dans l'histoire du Rugby.



Eric Briquet-Campin (arbitre et néanmoins ami)


Et ben, je viens de finir, de dévorer ton livre, tu ne vas pas te faire que des amis, mais je pense que de cela, tu t'en fous ! Finalement, dans tout ça, ceux qui ramassent le moins ce sont les arbitres ! A croire que dans cette évolution, ils seraient ceux qui ont le mieux résisté.
Mais j'ai aussi ma petite analyse là-dessus, qui tient aux qualités nécessaires et naturelles qui sont celles des arbitres qui durent, et qui font qu'ils restent malgré tout, des garants, à quelques exceptions près je te le concéderai ! Finalement, l'arbitre se contente de ce combat de 80 minutes, tachant qu'il se règle de façon équitable, l'avant et l'après ne lui appartenant pas, et heureusement !
Alors bien sûr, je ne suis pas forcément d'accord sur tout, j'en suis même l'exemple vivant car continuant dans ce sport, mais transmettant comme je le peux et à chaque fois que je le peux, ce que je pense être ses valeurs humaines, du moins nos valeurs humaines, car les valeurs ne sont pas consubstantielles de ce noble sport comme certains se plaisent et se complaisent à le dire, mais portées, ou pas, par des femmes et des hommes militants. Je te le concède c'est parfois difficile, mais je croise encore des personnes convaincues de cela !
C'est vrai, l'argent est arrivé en grande quantité depuis quelques années, mais il serait illusoire de penser qu'il n'y était pas avant. Certainement de façon moins importante, mais en tous les cas de manière bien plus occulte et peut-être pas très propre, mais bon...
Et aujourd'hui, il y a deux rugbys, (comme il y a deux footballs, deux tennis) celui du monde professionnel et de ses strass et paillettes, et celui du monde amateur, un peu à l'image de notre société d'ailleurs, toujours prompte à valoriser ce qui brille et réussit, et à honnir en quelque sorte l'ordinaire. Finalement, le rugby vit et évolue avec son temps, ou plutôt comme son temps...
Ce fut un régal de te lire Jaco, et en plus de faire un geste pour des causes solidaires, ce qui par les temps qui courent, est à saluer !

Stéphane Poirot (ami de l'Aveyron et du Mourillon)

Ça y est, ton bouquin est arrivé et je l’ai lu ce week-end, quasi d’une traite !
J’ai pu ainsi (re)visiter l’histoire récente de mon RCT sous un autre angle, et rien que pour cela, ce bouquin en valait le coup. Comme tu le dis, il ne s’agit pas d’avoir raison ou tort, d’écrire une vérité, mais de raconter ce qu’on a vécu, comme on l’a vécu. Et il serait bien que les gens apprennent à accepter qu’on ne pensent pas toujours comme eux...
Moi qui n’ait vécu toute cette période qu’en supporter basique, j’ai pu découvrir certains faits qui m’ont éclairé sur des comportements ou des situations qui me laissaient parfois perplexes... Et je me suis régalé! Quel folklore tout de même, avec cette faune et ce mélange des genres, tellement typiques de cette époque des années 80-90...
Et puis il y a ton combat pour un autre rugby. Que je respecte, et dans lequel je me retrouve souvent. Mais je dois t’avouer que j’ai aussi été heureux de voir évoluer sous « mes » couleurs certains joueurs d’exception, comme Wilko, Giteau ou Van Niekerk. C’était pour moi un privilège de voir jouer ces gars qui, même si c’était pour du pognon, s’investissaient sans compter dans le jeu...
Mais j’ai bien sûr, rêvé et chaviré avec les Cauvy, Gallion, Champ, ou mon cher Barrabas... Et finalement, j’ai autant chialé pour les Brennus des uns et des autres...
Alors oui, t’es certainement un vieux con, mais un vieux con comme je les aime, provocateur, sincère et authentique.


Jean-Claude Ramello (du Brusc, qui a le blues du rugby)

Le rugby, ma passion, est né à la poissonnerie, au bar Robert, dans les décombres de l'hôtel de ville. Et avec un prof de gym appelé MARCEL Bodréro, je ne pouvais pas échapper au bourbier de Mayol. Ils m'ont sorti de la rue à 10 ans et j'ai ensuite tout donné pour ce sport.
Mon premier grand différent avec la politique de la Fédération est venu des écoles de rugby. Pour n'importe quel club engagé en championnat même en quatrième série, il faut dés la deuxième année posséder une école de rugby. Et c'est pas toujours facile, parfois impossible ! En revanche des petits malins ont créé des écoles de rugby sans équipe seniors (donc sans frais) et ont par le biais de partenariats tiré profit de cet élevage de gamins en percevant des indemnités de formation. Moralité il faut être con pour s'embêter à faire tourner des clubs avec des adultes !
Je te fais aussi passer cet article sur l'arrivée des transexuels dans les équipes féminines. Je ne m'en remets pas ! A 78 ans, j'arrête tout : comité, club, télé... Mon dernier geste vers cette passion, c'est la lecture de ton livre...


Jean-Michel (de Nasbinals et du Stade Toulousain)

Superbe bouquin, Jacques. Passionnant, et j'ai découvert un autre M. Larrue. Une belle et difficile tranche de vie. Un amoureux du vrai Rugby !
Magnifique merci pour ce beau moment.

Guy Laporte (ancien ouvreur du XV de France et toujours de Graulhet)

Bouquin bien écrit, avec accents de nostalgie et qui fait souvent sourire. Je ne me doutais pas par exemple à quel point ton métier pouvait être dangereux.
A l'occasion on reparlera de 1995, CDM, et je te donnerai quelques versions officielles.
Tu as souvent cité et décrit le club de Graulhet, chose de plus en plus rare dans le rugby, et pour cette seule et belle raison un grand Merci Jacques.


Roger Lamant (ancien confrère de Nice Matin à Hyères puis Toulon et toujours ami )

Bon, voilà, j'ai lu ton bouquin. Lu ? Que dis-je ? Dévoré ! Moi qui suis un lecteur lent, j'ai avalé les 225 pages avec appétit. Dame ! Tu me parles de personnes que j'ai connues (ou pas), mais je note que tu appréciais les mêmes que moi à Hyères et que tu détestais les mêmes que moi, à Toulon. Je suis notamment satisfait de l'évocation d'un "joli" geste de Gallion sur un Hyérois à terre lors du fameux derby à Toulon. Et si je me souviens bien, c'était Baldacchino. Comme le public avait applaudi sur cette "action", je n'ai plus voulu remettre les pieds à Mayol, sauf obligation professionnelle.
J'ai été estomaqué par la précision de tes souvenirs (tu prenais des notes, ou bien ?), mais surtout par le climat de violence auquel tu as été confronté en certaines occasions. Je l'ignorais complètement. Menaces de mort, poussée brutale dans le dos en haut de marches en béton, wouaouh, tu faisais un métier dangereux. Tu aurais dû demander un gilet pare-balles ! J'ai bien aimé aussi que tu aies surplombé le contexte de la victoire de l'Afrique du sud, en faisant le décompte de tous ceux qui sont "tombés pour la patrie et pour Madiba". Le prix à payer a été très élevé...
Qu'est-ce que je déduis de tout ça ? Que le rugby t'aura bien fait palpiter, en bien et en mal, avec beaucoup de sensations de haute intensité, qu'on te l'a bien abîmé en passant des "chocs" aux "collisions" et des "indemnités et frais de route" à des rémunérations vertigineuses, et de l'esprit de clocher aux mercenaires. Est-ce que tu l'aimes encore un peu ? Il doit bien rester ici ou là de "belles personnes", comme on dit. Allez, l'espérance n'est pas morte !


A découvrir parmi les oeuvres de Claude Hortala : "La Chanson des Mézois". Ça vaut son pesant d'huîtres....

https://youtu.be/y-OsegAimNw

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LE SPORTING EST DE RETOUR 

Je veux aussi profiter de ce blog pour dire à mes amis graulhétois l'immense joie qui est la mienne de les voir caracoler en tête (deuxième exactement) de la poule 3 de Fédérale 1, avec deux victoires à l'extérieur  à la clé. 
Alors bien sûr il a dû falloir trouver un peu de flouze pour enrôler quelques autobus fidjiens et des cubes de Géorgie. Mais là je ferme les yeux, parce que quand même il y en a des Graulhétois. Et puis "lou sang del pépi !" Ceux de Graulhet  comprendront... 

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Droits d'auteur reversés intégralement à 


 
Vous pouvez commander directement sur le site le port est gratuit ! 






Avec Etienne Bouquet, 
c'était vraiment bonnard !

Le blog de Rugby Flouze - ce livre en devenir au nom du passé - sort de son estivation. Fin août, comme au bon vieux temps du challenge Béguère et de la coupe de l'Espérance, quelques semaines seulement avant le début d'un championnat dont les trois coups résonnaient à peu près au même moment que l'ouverture de la chasse. Il arrivait d'ailleurs que quelques éléments de l'équipe "fanion" déclarent forfait, préférant le fusil à l'ovale, surtout si ce premier match conduisait à Graulhet, Lavelanet ou Le Creusot. Cela comblait évidemment de joie l'entraîneur, à moins qu'il fût (de canon) lui aussi chasseur.
Et parlant de chasse - je sais, ce n'est pas très correct, que les anti-spécistes me pardonnent - j'étais il y a quelques jours - le 14 août précisément - à Collobrières. Ce n'est pas que j'apprécie beaucoup la fréquentation du Var à cette époque, mais en échange de la présence de vos petits-enfants, vous affrontez sans barguigner les flammes de l'enfer. Je n'avais pas pris beaucoup d'engagements s'agissant de la diffusion de Rugby Flouze, mais je m'étais promis de l'apporter en main propre à Etienne Bouquet, comme je le fis à André Larrue ainsi qu'une poignée d'amis qui le méritent.
Pourquoi Etienne Bouquet me demanderez-vous fort à propos ? Pour des raisons pratiques hélas puisqu'avec sa compagne Nicole, le couple ne se déplace plus guère et que les librairies ne pullulent pas dans le secteur. Mais surtout parce que cet homme-là compta parmi ceux qui m'ont embelli le rugby et considérablement facilité la tâche. Avec son ami André Véran, il était le chef de bande des "bonnards". Un truc, vous pourrez chercher aussi loin que vous pourrez, que l'on ne retrouve nulle part ailleurs dans le vocabulaire et surtout les pratiques rugbystiques.
Les souvenirs que j'ai de cette équipe de Hyérois accédant au toit du championnat de France, ne sont faits que de gentillesse, d'humour. De rudesse certes, de débordements parfois mais jamais en dehors du périmètre où tous les coups n'étaient pas permis, mais où la comédie frisait parfois la tragédie. Gentillesse et humour. Je ne sais si vous aurez eu la chance à la fin de votre vie professionnelle de réaliser que vous avez énormément ri et partagé de belles et fortes émotions et si c'est le cas, je suis comblé de vous savoir heureux.
Ces années de rigolade et d'insouciance, je les ai certes payées par la suite. Rien n'est idéal, rien n'est définitif, mais ce qui est pris n'est plus à prendre. Ni à rendre. Ni à oublier. Il me faudra ensuite attendre de croiser Patrick Rouard, Gilles Panzani, Gilbert Doucet pour revivre ces partages de générosité, d'amitiés viriles, de grand laisser-aller affectif. Bref c'est une poignée de personnages atypiques qui m'aidèrent à me passer - sans jamais l'oublier - de mon cher Sporting Club Graulhétois durant cette longue fin de siècle. Laquelle coïncidant aussi avec la fin du rugby. Enfin le mien, le nôtre...
37 ° à l'ombre du platane de la place de la République. Etienne et Nicole nous attendent. Attablés à la Petite Fontaine. C'est là, il y a trente-cinq ans, que le couple prit en charge un petit restaurant familial repère des chasseurs -encore eux ! - et des épicuriens. Lui en salle, calepin et bouteille de rosé, elle dans l'étroite cuisine dont elle sortira des plats d'anthologie. Et une réputation européenne. Au moins !
Etienne Bouquet magnifique troisième 
ligne, ici au temps du Valence Sportif
Je n'en dis pas plus. D'ici quelques jours et dans le deuxième blog de la famille - Macronique - que certains connaissent, qu'ils fréquentent même, j'évoquerai l'histoire de ce lieu mythique attirant à lui les gens épris de générosité authentique et de constance.
Il me fut particulièrement doux et fort à la fois de lui tendre ce bouquin écrit avec le coeur et la rage de la nostalgie. Car Etienne, le survivant d'une lignée d'amis disparus en fut en partie, l'inspirateur. Je vous donne à lire l'un des extraits où j'évoque ce troisième ligne centre d'origine catalane, formé non loin de l'Océan au CA Bèglais, consacré à Valence et finissant en beauté à La Seyne puis Hyères. Un parcours qui ne pouvait s'achever que sous les lampions d'une belle plage méditerranéenne, puis d'une place au soleil provençal...



Extrait de Rugby Flouze

"On ne prenait pas un pélot, on n'était payés qu'en pastèques"

Je me souviens aussi de ma première soirée hyéroise quelques semaines auparavant. Un accueil surréaliste.
— Tu viens de Grolé toi ?
Un nounours moustachu d’un mètre quatre-vingt-huit et cent kilos m’avait pris par l’épaule. Un verre de rosé à la main, il évoqua un match épique quand il débutait avec le Valence Sportif au stade de Crins, où durant ma prime jeunesse, je devais être bien calé derrière la main courante :
—  Il y avait Abadie, Pech et Puig, Larrue – tiens, il est de ta famille lui ? – et Villeneuve, Lamazouade, Andoque et Cussac… 
En fait, c’est toute l’équipe qu’il m’énuméra et si nous n’étions pas d’accord sur tous les postes, je n’en revenais pas que ce mastodonte à l’accent varois connaisse ainsi tant de Graulhétois, en ne les ayant rencontrés que deux fois. Et il aurait pu pareillement m’égrener les joueurs d’autres clubs, si j’étais venu de Brive ou de Narbonne par exemple.
Ça c’étaient des voyages qu’on redoutait, me confiait-il, mais enfin c’était formateur et ça nous restait jusqu’à la fin de la carrière. On ne prenait pas un pélot, on n’était payés qu’en pastèques et à Graulhet la distribution était généreuse…
Ce langage fleuri, cette empathie fulgurante, cette mémoire saisissante appartenaient à Étienne Bouquet, le directeur sportif du Rugby Club Hyérois. Il composait là un trio convivial et néanmoins fort compétent, avec André Véran, l’entraîneur des avants, l’âme hyéroise aussi et Edmond Jorda, chargé des trois-quarts et largement évoqué plus haut. Étienne, un rude parmi les braves qui avait purgé quelques suspensions, mais ne s’était jamais rendu coupable d’ingratitude lorsqu’il fallait donner de sa personne.
Au bar des Deux Gares, où un collègue m’avait lâché afin de m’imprégner seul des réalités du terrain, j’étais d’abord tombé sur Tchoi Valmalette. Il affichait, comme Jean-François Davide à La Valette et tant d'autres en terres ovales, une vraie gueule de rugby. De celles qui arrêtaient pieds, poings et fronts rageurs. D’où évidemment quelques stigmates, balafres sur les différentes composantes du visage, parfois reconstitué à la va-vite sur le bord du terrain, par un soigneur improvisé, juste après la bataille, petite main de haute couture et chirurgien de campagne. C’est que Hyères dans le Sud-Est, l’Isère, la Drôme et le Vaucluse notamment, ne laissait pas indifférent et pour obtenir quatre montées consécutives en quatre ans, avait su se faire respecter sur des terres fertiles en marronniers.


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Vous avez lu le papier sur Rugby Flouze dans le Bulletin d'Espalion ? Ah bon ! Et pourquoi ? Ah d'accord ! il ne paraît pas chez vous ? C'est dommage mais en effet une bonne raison à laquelle je n'avais pas pensé. Il est vrai que vous n'êtes pas tous à proximité de l'Aubrac et de la Vallée du Lot. Tant pis pour vous mais heureusement pour nous, aussi !
Il y a plus de chances que vous tombiez sur celui paru dans les journaux du groupe Ebra, lequel s'étire du Luxembourg jusqu'en Avignon sur tout le flanc Est, ça fait du monde. Et comme ce sont des critiques de coeur et de sincérité cela m'ennuierait que vous les manquiez, alors je vais vous les mettre en fin de chronique, afin que vous puissiez les apprécier.
Le destin d'un livre, son espérance de vie, la force de sa diffusion tient, outre peut-être à sa qualité et à ce qu'il recèle d'original, de novateur, de courageux, tient beaucoup à ce que les médias en font. C'est pourquoi j'avais beaucoup insisté auprès des Presses du midi et notamment d'Anthony, afin qu'ils ne mégotent pas sur sa distribution auprès des journaux et radios. Je ne me faisais pas grande illusion pour les chaînes de télé et fis l'impasse sur des frais d'envoi probablement vains, à l'exception de France 3 qui a toujours joliment et sainement accompagné le rugby. Je n'ai d'ailleurs pas été totalement déçu puisque Eric Ambrosini dans le Var s'est avéré très réactif et particulièrement confraternel. J'attends avec espoir que Pascale Lagorce ait pris connaissance de l'existence de Rugby Flouze pour en faire la promotion sur la terre nourricière et tutélaire d'Occitanie.
Confraternité. En voilà un bien joli vocable. Et précieux avec ça, car il est rare. Nous sommes, dans le journalisme, au pire degré d'égocentrisme, de mesquinerie, d'avidité et d'individualisme. Ainsi lorsqu'on les voit évoluer en meutes ce sont plutôt à des chiens qu'ils font penser (expression rendue célèbre par Mitterrand après la mort de Bérégovoy) qu'à des camarades solidaires. Des pitbulls entre eux ou bien face à de pauvres malheureux, mais des "toutous" se frottant aux jambes des entraîneurs charismatiques et des joueurs emblématiques. Pour beaucoup un seul mot d'ordre, une obsession : le scoop ! L'info coco ! L'éthique, l'exactitude même, l'élégance et bien souvent la syntaxe, ils s'en balancent un peu. Où carrément.
J'ai connu une rédaction très particulière à Var Matin, où les coups tordus, les compromissions, les trahisons et même les calomnies n'effrayaient pas grand monde... En sorte que lorsque j'ai rompu avec ce rugby qui ne ressemblait plus à ce que j'avais aimé, je n'ai pas été mécontent de me débarrasser aussi d'une profession aux relents souvent incommodants (belle litote, n'est-ce pas ?)
Mais enfin tous ne sont pas pourris dans ce milieu, qu'est-ce que vous croyez ! Enfin, je veux dire que je ne me suis jamais senti unique. Là vous le savez, j'ai pu compter sur Ambro que je viens d'évoquer, sur Olivier Bouisson un bien agréable compagnon et successeur, vous avez vu Gérard Durand le correspondant de La Dépêche de Graulhet qui, pour un ancien pilier aux grosses mains, ne se débrouille pas si mal avec un crayon…
Jeudi dernier c'était le Bulletin d'Espalion. Mi-Tinitin, mi- Fantasio toujours en mouvement comme en réflexion, semblant avoir perdu le fil sur lequel il marche, la clope à moitié éteinte qui lui donne une petit air allumé, Xavier Palous répond pour moi à la perfection et forcément encore avec une forte dose de nostalgie, aux canons de la profession. Toujours à la bourre, le nez pointé vers l'avant, il garde cependant une oreille qui traîne. Jovial et humain, je suis heureux d'avoir croisé son chemin, même si le salopard en a profité pour me remettre au turbin. Mais enfin, coopérer une fois par an à Terres d'Aubrac, c'est surtout un vrai bonheur dont je lui suis reconnaissant.
Vous lirez peut-être son papier. Pour quelqu'un sans cesse sous pression dans une rédaction trop restreinte en effectif, il s'est tout de même autorisé une lecture attentive de Rugby Flouze dont il a restitué bien des faits et beaucoup d'effets. Du coup je me suis dit que cela valait plus que les quelques milliers de chanceux aveyronnais et lozériens et je vous le donne à lire et surtout, à partager.
Et puis donc il y a Yves Billet. Je crois que c'est en 1990 que nous nous sommes trouvés. Dans un hall d'aéroport. Peut-être bien Orly tout bêtement. Quelques mots ont suffit pour nous lier. D'ailleurs des mots il en connaît plein, mais il n'en use guère. C'est son côté avare. Non, c'est pas beau, disons parcimonieux. Montagnard. Ailleurs que dans les vestiaires et les salles de presse, c'est là qu'il se sent le mieux. Mi-ours, mi -sanglier dans les forêts du Glandon, arpentant les cimes surplombantes, traquant la truite, le génépi et la girolle.
Discret. Je le suis moins que lui. Impossible ! Mais j'étais peut-être celui qui savait l'être un peu. Du coup ça l'a fait. Et jusqu'en 2008 nous avons formé le binôme, non pas le plus célèbre car nous passions inaperçus, mais le plus stable de la presse rugbystique française. Plus proche que je ne l'étais des joueurs de sa zone de diffusion Bourgoin et toute la région Rhône-Alpes, Bourgogne comprise, l'expert du Progrès de Lyon me permettait l'accès aux stars locales (de Glas à Chabal en passant par Nallet, Bonnaire, Papé et bien d'autres) comme je le lui facilitais parfois quand même avec Champ, Hueber, Dominici...
La Coupe du monde 1995 en Afrique du Sud nous chargea de souvenirs pour notre retraite, qu'il n'a d'ailleurs toujours pas prise. Notre journée dans Soweto au tout début de l'ère Mandela demeure à elle seule inouïe. C'est notre camarade du Provençal Jean-Louis Korb qui, pour ne pas être seul à errer dans le plus célèbre township du monde, nous avait proposé de l'accompagner. Nous n'avons jamais trouvé la Miss Univers que nous étions censé rencontrer, mais nous accumulâmes les découvertes et les émotions. Celles-là restent intactes. Bill m'avait aussi permis de passer une soirée dans le restaurant d'un ranch avec son copain Marc Cécillon et Louisou Armary. Après un dîner bien arrosé, j'avais senti l'agacement du géant berjallien et adopté un prudent retrait stratégique. Quelques années plus tard survint le drame connu que j'ai fait le choix de ne pas évoquer...
Enfin voilà, parmi d'excellents camarades, Adler, Bourduge, Buron, Gex, Larribe, Monbeig, Navarro, Sein et quelques autres, pas si nombreux, que j'oublie, Yves Billet fut celui qui rendit certains de mes reportages moins stressants. Au point que je lui pardonne même de m'avoir fait passer des soirées interminables dans les pubs britanniques, moi qui avait déjà  horreur de la bière.
Son papier est évidemment très pros, très propre et cette fois, fraternel !

1) Photo de tête : En compagnie d'Yves Billet (au centre) et de Jean-Loup Robertier (à droite) lors de la finale de la Coupe du monde 2005 à Sydney. 
2) Photo de corps : Xavier Palous rédacteur en chef du Bulletin d'ESpalion et du magazine Terres d'Aubrac (Photo La Dépêche)
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 A son fils Enzo, à tous les siens


Yves Diaz, ce héros de l'ombre



Il était encore tôt - enfin pour moi - lorsque ta détresse me tira de cette insouciance matinale. " Il m'a laissé, mon papa..." Quelle que soit la distance entre les êtres, ce sont les déchirements dont on est long à se remettre. Je n'étais pas un intime de celui avec lequel tu ne faisais quasiment qu'un, Yves ton père. Et pourtant dès notre première rencontre, oh ! il y a une bonne trentaine sont beau sourire moustachu, entendu, sa douce mansuétude m'avait immédiatement séduit. Et je me suis convaincu d'ailleurs, en connaissant mieux Yves, son frère Manu, le major de la mêlée française et toi son petit Enzo, tant choyé puis admiré, que les Diaz de Toulon étaient des gens bien.
Anciens juniors du RCT évidemment ! puis du Pont du Las et de La Garde, il fut au début des années quatre-vingts l'un des grand dirigeants de la reconquête Rouge et Noir. Dans la garde rapprochée de Daniel Herrero, dont il avait su gagner la confiance en même temps que l'amitié, puis aux côtés d'un autre monstre sacré de la rade, Jérôme Gallion.
C'est dans la galerie marchande de Grand Var que je fis sa connaissance, présenté par Jean-Michel Martinetti, notre ami commun. J'ai donc croisé ce regard solaire et indulgent avec une joie d'autant plus grande que, comme tu le sais, mes relations au RCT s'avéraient compliquées et qu'il serait pour moi un élément sécurisant. Nous en badinerons souvent ensemble, au téléphone puis par mail. Te l'ai-je dit, nous avions passé une bonne partie de l'après-midi à vous regarder jouer sur le terrain annexe du Pyanet, un jour de Tournoi de minots ? Toi avec Toulon et mon petit Jean-Baptiste avec La Valette. Il te trouvait un peu emprunté, enfin altruiste, c'était le cas aussi du mien. On ne s'en plaignait pas. Yves se battait - je l'apprenais-là - contre une sclérose en plaque virulente. Je comprenais mieux les difficultés de sa marche. Il devait en souffrir, s'en inquiéter. Il ne me parla que de toi et des autres !
Il n'empêche que ta carrière de rugby et c'est évidemment ce qui nous rapproche tant, c'est en tant que journaliste que tu l'entameras. Brillamment, si j'en juge par le peu que j'aie lu de toi dans Midi-Olympique. Et sans y être pour rien, je suis tout de même heureux de t'avoir accueilli durant ta semaine d'observation à Var Matin en 2002, où nous fîmes mieux connaissance. Depuis quelques années tu t'accrochais à Toulouse dans l'espoir de décrocher un CDI de titulaire. Tu le valait bien, Enzo, crois-le ! Mais tu sais, cela fait plus de quarante ans que je sais qu'au Midol, ils n'y comprennent rien ! Bon il y a un peu de dépit de ma part, je le concède. Et puis qu'importe à cette heure ?
Je savais qu'il était bigrement fier, Yves du rebond ovale de son amour de reporter. Nous en avions parlé, il y a sûrement cinq ans déjà au Comité Côte d'Azur de rugby où je coopérais et dont il fut aussi, un moment, dirigeant.
Hier, tu m'appelais pour parler de tes projets, ton avenir, ta décision de quitter Toulouse - tant pis pour eux ! - et de rentrer au port. Ensemble nous avions parcouru quelques pistes, posé des jalons, anticipé des rencontres. Mais pour ta maman, c'était bien que tu viennes reconstituer le nid. Car tu me disais aussi et surtout que ton papa venait d'être opéré d'un cancer et que ce n'était pas gagné. Un mauvais, bien crochu, bien teigneux. Je te sentais inquiet, mais l'opération s'était bien passée. Interminable, mais satisfaisante d'après la faculté...
"Je perds mon héros, mon modèle, ma référence..." Le téléphone me fait mal. Ce matin, j'écoute ta douleur. La mienne n'est rien en regard, mais elle me dévaste. On se doit tous à la mort. C'est convenu. Mais il y a un temps pour tout. Yves avait 72 ans, des projets et un Enzo à voir écrire, se marier, pouponner. Vivre. Il le méritait. Mieux que personne.
Enzo, mon jeune ami, compte sur mon affection. Embrasse Eliane, ta maman. Tes deux demi-frères David et Emmanuel. Et moi j'envoie une baffe amicale à son frère, Manu. J'ai toujours rêvé d'emplâtrer un pilier !
Non, je n'ai pas le coeur à déconner, sauf quand je pense que Yves aurait ri avec moi...


Le jeune Enzo, en stage découverte à la rédaction des sports de Var Matin



Ceux de Graulhet

Nous sommes des ouvriers, des paysans ! Les enfants de la Commune et de Jaurès. Rebelles et vaillants. Nous n'avons jamais refusé notre part de labeur. Ni de labours... On n'a pas grand chose pour vivre. Et qu'est-ce que l'on vit bien! Je veux dire heureux. Beaucoup d'entre nous ne connaissent pas la mer. Ni la montagne. Mais Graulhet n'est pas une morne plaine. Passé les corps d'usine qui s'agrippent au Dadou et leurs cheminées de briques rouges, un charmant pays de coteaux et vallons s'harmonise entre bois fertiles en cèpes et girolles et champs cultivés de blé, maïs, pâturages où paissent de bonnes vaches laitières et des moutons lainiers. Et je crois bien que c'est le plus beau coin du Tarn.
Lavilliers le chantait au nom de Saint-Etienne : "on n'est pas d'un pays, mais on est d'une ville". Ici, plongeant dans les cuves, malaxant de lourdes peaux encore brutes, Espagnols, Italiens, Maghrébins, Portugais s'unissent dans l'effort malgré le désamour. Et le rugby. Il y a eu Katouh, Mira, Aznar. Un pilier de devoir et de savoir aussi, dont le frère est depuis peu le maire de Graulhet.
Sans cette manière si particulière d'honorer à la fois le travail jusqu'au dernier instant, le devoir jusqu'au sacrifice, il n'y aurait sans doute jamais eu ce club redouté, qui étonnait et que bon an, mal an on finissait par respecter. Car depuis Quillan il n'y en avait jamais eu des "chefs lieux de canton" comme l'avait un jour titré l'Équipe, capable de se hisser quatre fois en demi-finale du championnat et l'on ne compte plus les huitièmes et les quarts.
Ici, je me dois de rendre hommage à l'autre classe sociale, celle qui tout en faisant tourner la machine faisait bouillir la marmite. Graulhet, c'était cent quinze mégisseries (fabrication du cuir) et plus de deux cents maroquineries (transformation du cuir). Et la toute puissante chambre syndicale des patrons alimenta le club qui lors des meilleures décennies dépassait largement ses rivaux régionaux Castres et Toulouse en tête. Seuls sur une durée de trente ans (entre 1960 et 1990) Agen, Lourdes et Béziers firent mieux !
C'est alors que déferlèrent les valises de flouze et ce rugby de paillettes et de graines. Les joueurs sortirent des usines, des bureaux, des campagnes pour entrer dans les camps d'entraînement ou avec force musculation et alimentation adaptée, ils doublèrent de volume. Mais pas de valeurs. En tout cas pas des miennes.
Mon pays c'est le rugby et c'est le cuir. Après 35 ans dans le Var où j'ai bien vécu de Hyères à Toulon et les prochaines années en Aubrac où je vais mourir, je n'ai jamais cessé d'être abondé de mes racines. De pépé Jules le combattant, petit trois quart aile dont les frères s'illustrèrent entre les deux guerres, de mon père Michel qui, faute d'avoir su convaincre maman de me laisser vivre ma vie de rugbyman, me trimballa sur les routes joyeuses, balisées de rouge et de noir, de clairons, grosses caisses, d'espoirs souvent déçus, d'émotions jamais égalées. En 1957, André Larrue pleurait. Je n'étais pas né. En 1966, puis 1967, je pleurais. André Larrue bien plus encore qui atteignait le crépuscule de sa carrière. En 1986 je pleurais encore. Cette fois pour mes copains. Laporte et Revailler les stars du moment. Mes camarades de l'école Victor-Hugo : Balayé, Durand, Gonthier, Icart, Montels. Les autres, Sanz, Salsé, Marty, Abadie, Gauthier, Spanghero et j'en oublie sûrement. Auriol et Bellot aussi, ces entraîneurs opiniâtres et rusés pourtant bien moins médiatisés que ne le sont Mola ou Urios...
Quatre demi-finales et jamais le Graal, le bout de bois à la fois symbole et gratification logique d'une constance doublée d'excellence. Tant pis, Graulhet s'inscrirait dans la légende des grands clubs de rugby qui ne furent jamais sacrés en compagnie de Dax, Brive et plus récemment la Rochelle, notamment. A supposer que le rugby et sport ne retrouveront jamais leur fonction première d'exercice physique, de loisir et de saine compétition, il ne s'agirait plus que de vieilles histoires.
Elles sont si belles que Rugby Flouze s'est proposé de vous les faire découvrir. Sans oublier de dresser un bilan bien moins enthousiaste de ce qu'il est devenu.


FAITES SUIVRE ET CONNAÎTRE

Comme prévu et non sans laisser encore à certains de mes confrères la possibilité de faire leur travail avec objectivité si ce n'est complicité, les retombées médiatiques de Rugby Flouze sont très inférieures à ce que j'étais en droit d'attendre. A titre personnel je m'en fous totalement. Financièrement c'est bête pour ceux que j'avais décidé d'aider en reversant mes droits d'auteur. Mais c'est surtout préjudiciable à la mémoire du rugby.
Ceci étant nous ne sommes qu'en première mi-temps. Je propose à tous mes lecteurs de faire circuler cette chronique et la vidéo qui l'accompagne. J'aimerais notamment que les anciens joueurs, je pense à Pierre Albaladejo, Walter Spanghero, Guy et Lilian Camberabero, Herrero, Blanco, et De Grégorio, mais aussi ceux dont les noms ne se terminent pas par O, puissent connaître l'existence de ce livre. Libre à eux ensuite de l'acquérir. Je rappelle qu'il peut être commandé dans toutes les librairies de France et par mail (le port est gratuit). Je compte sur vous pour diffuser ce message à tous vos contacts et à travers vos résos. Merci pour la mémoire du rugby.
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Ne manquez pas la vidéo d'André Larrue


Le temps des Cambé, les temps ont changé

Je pensais que ce livre allait faire le tour de France et d'une partie du monde. Ceux qui me connaissent un peu doivent se marrer en pensant que, comme bien souvent, je plaisante choisissant une manière d'autodérision. Hé bien non, je ne rigole pas. Du reste, comme le suggérait parfois Pierrot Albaladejo au micro de Couderc et Salviac: " la messe n'est pas dite " !
Je l'évoquais déjà la dernière fois, l'inquiétant est de constater que d'un livre-événement où un témoin engagé et un petit peu âgé, prends la plume et monte à rebrousse-poil un rugby financiarisé et déshumanisé, les médias, les anciens confrères, s'en désolidarisent comme si, en tant que maillon de la chaîne, leur propre avenir en dépendait. Car ils y croient à leur importance dans ce milieu et ils veulent leur part de liquidité et de tranquillité.
C'est probablement aussi un signe des temps car naguère il ne me semblait pas que nous liions si fortement partie aux destinées des clubs, des joueurs et des sports que l'on suivait. Je me souviens que, passionné par la cuisine, mais aussi la boulangerie et l'humanitaire, je me disais souvent que s'il fallait changer de métier, ce serait volontiers. D'ailleurs c'est bien ce que je fis !
Heureusement il me reste quelques amis dans la presse écrite, la radio et la télé pour ne pas désespérer. Sans doute ont-ils tous reçu grâce à la diligente conscience d'Anthony des Presses du Midi, ce Rugby flouze et ne tarderont pas à lui accorder la place qui irrite dans ce concert de louanges pour des gens qui ont englouti goulûment toutes les valeurs d'un sport de poème ( petite variation que Denis Lalanne saura me pardonner ).
Oui j'ai l'air un peu euphorique comme ça, mais je vous assure que ce n'est pas la coke. Une lampée de whisky peut-être et encore... Non c'est plutôt l'intérêt que porte des gens ordinaires à ce sport exceptionnel. A moins que ce ne soit le contraire, mais tout ça se mélange sur les bases de ce qu'était justement le rugby où tout dépendait finalement de l'autre et où la gloire, souvent factice, tellement fugace, ne faisait pas tourner les têtes.
Je prépare un livre d'or dont je ne manquerai pas de vous livrer les extraits y compris si enfin, je reçois des notes de désaccord venant rendre la partition moins monotone et moins autosatisfaite. Là, pour cette seule semaine, j'en suis à une dizaine. Je les apprécie toutes. Trois m'ont marqué.
Pierrot était la figure de proue et comme il aime rire, j'aurais dû préférer la tête de gondole du football à Graulhet dans les années soixante-dix. J'ai coutume de raconter qu'il n'y avait pas de foot dans ma jeunesse, ce qui fut d'ailleurs vrai quelques années durant. Mais enfin là, le Pierrot en question existait pour de bon et il régalait les amateurs de ballon rond de la région. Du coup sa lettre pleine d'indulgence, son évocation de ces valeurs communes et d'une certaine idée de la société m'ont un peu plus rapproché de lui et de son putain de sport. D'autant que ce football que j'ai aimé pratiquer plus vieux avec les copains, n'est pas, dans nos villages et nos quartiers plus corrompu par le flouze. Qui sait même si l'amateurisme n'y est pas devenu plus sûr. Le monde à l'envers, de quoi chopper le vertige !
C'est aussi une grande plume de l'Équipe, que dis-je (?) la grande plume de l'Equipe, un peu vieillissante certes mais non moins éblouissante qui s'est fendue de mots doux, de mots fous pour exalter nos nostalgies. Lui a mis pied à terre du côté de Pézenas non loin du terreau natal où poussent les souvenirs, mais on devrait se retrouver bientôt sur nos montagnes et un sommet de fraternité avec le bon Fred. Mais voilà que je me laisserais bien aller à tout divulguer. Ce sera bientôt... En tout cas, dans cette période de sécheresse confraternelle, la sentence de celui qui n'est peut-être rien moins que le lointain descendant de Montaigne, me rebooste les zygos...
Et voilà même que je reçois des bouquins. Moi qui lis si peu la concurrence. Non par mépris mais par difficulté à lire, ce qui n'est en rien comparable. Jean-Pierre l'ardéchois qui refuse de céder au chantage financier de Canal Bolloré pour voir un peu plus de rugby, avoue se régaler en suivant les Bleus, Dupont, NTamack et même Aldritt. Mais je t'en prie, vas-y, régale-toi ! Il observe aussi que le rugby est loin du foot s'agissant du flouze. Jean-Pierre aime bien enfoncer les portes ouvertes y compris celle de la provocation. Mais il s'étonne malgré tout de l'afflux de "main d'oeuvre" étrangère. C'est que peut-être il n'a pas établi la relation entre l'un et les autres... En Ardèche il faut toujours un temps de plus à la réflexion, plus encore à la conclusion !
Mais tu m'as quand même bien fait plaisir, Jean-Pierre en joignant à ta lettre le livre du centenaire du La Voulte Sportif. En voilà un joli club qui prospérait non pas tant à l'ombre du clocher que des cheminées des usines Rhône-Poullenc. Ils n'étaient pas professionnels, pas même à Toulouse ou au Stade Français, mais les frères Camberabero (Guy et Lilian) et leurs rejetons (Didier et Gilles), Averous, Noble, De Gregorio, Reyes ne se sont pas privés d'exister, gravant leurs noms dans le marbre légendaire d'ovalie. Il en est un, tu l'auras bien noté, que je n'ai pas évoqué, c'est Fouroux. Le grand Jacques (ce que Brel fut à la chanson). Pas le plus talentueux; c'est sûr. Mais à l'image de son maître - Jean Liènard - qui en fit ce qu'il devint, un personnage hors norme, un batailleur surréaliste, un stratège éclairé... Personnalité solaire. Universelle. J'en connais énormément qui ne l'ont pas aimé. Très peu qui ne l'aient pas respecté. De toutes mes rencontres, celle-ci est probablement, hors les murs graulhétois, celle qui me fit le mieux grandir.
Pour conclure, je voudrais une nouvelle fois dénoncer ta perfidie, ami ardéchois. J'observe en effet qu'en m'expédiant ce bouquin tu es aussi venu provoquer et réveiller le grand malaise de mon existence rugbystique. Car si La Voulte n'a pas connu la prégnance de Graulhet sur le rugby de la deuxième moitie du vingtième siècle, il a tout de même était champion de France, lui ! En 1970, soit trois et quatre ans après que nous ayons échoué deux fois en demi-finale.
3 - 0 face à l'ASM, devenu depuis Clermont ! Un score qui fera rigoler sans doute les adeptes du rugby bodybuildé doré à l'or fin. On s'en fout, c'était le temps des copains et de l'aventure. Les médias ne s'intéressaient guère à nous, mais dans nos patelins, jeune homme, c'était la fête, le feu.. de joie.
Tiens regarde, Jean-Pierre. Ton bled de 5000 âmes qu'est-ce qui lui reste ? Rien ! Rhône Poulenc s'est carapaté, le VS a fusionné avec Valence, puis s'est fait éjecté. Il végète en championnat terrirorial. Ce n'est plus l'Ardèche mais la dèche. Ma foi, si ça te va bien !
A Graulhet au moins, on est cons, on fusionne pas. Mais on existe encore en Fédérale 1. Rassure-toi, ils auront aussi notre peau...

Illustration : Lilian et Guy Camberabero devant le bouclier de Brennus qu'il vienne de remporter avec La Voulte face l'AS Montferrand en 1970. A l'époque le régime alimentaire était bien différent !  (Photo l'Équipe)
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RUGBY FLOUZE : l'histoire d'une passion. Un livre d'opinion. Pour en finir avec la pensée unique. Réhabiliter la nostalgie. Réécrire l'avenir.

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Pour le maintien de Rencontres à XV

Avant que Canal + qui ne jurait que par le foot et le basket américain, ne s'accapare le rugby pour en faire son business, il existait déjà une émission sur FR3 qui permettait à la France ovale de profiter durant une demi-heure de son sport délaissé par les autres médias. 
Jean Abeillou et Jean-Paul Cazeneuve nous proposaient des images de l'élite du championnat, mais aussi de beaux magazines sur les petits clubs, les écoles de rugby et plein de belles choses de ce jeu de légende. 
Evidemment, broyé par les grosses machines à faire de l'audience et du flouze, Rencontres à XV est menacé de suppression dès la rentrée prochaine. 
Merci à tous ceux qui ont connu et aimé cette émission de se mobiliser pour la sauvegarder. 

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Les droits d'auteur seront partagés entre le fondation Perce-Neige, le Secours Populaire et l'école de rugby du Sporting Club Graulhétois. 






Les premières balles ont sifflé !

Dimanche dernier, le 13 juin 2021 donc, Rugby Flouze a été honoré de son premier article, hors mes terres d'origines et d'adoption du Tarn et du Var. C'est un événement qui, je l'espère, en appellera d'autres, car il me semble que ce livre, qui se propose d'aller là où personne ne va et bien au-delà de la simple anecdote, mérite d'être promu, je veux dire connu - qu'on l'achète et qu'on l'aime ou pas - bien au-delà des forteresses de Noël-Pélissou et Mayol. Et avant d'en venir au propos du jour, il me tient à coeur de redire que si effectivement Rugby Flouze à besoin d'écho de presse un peu partout, ce qu'ont faits Olivier Bouisson pour Var Matin, Eric Ambrosini pour France 3 Provence, François Mazens pour Mémoire de Graulhet, Gérard Durand pour la Dépêche du Midi et mon Dédé d'éternité dans sa belle Parole donnée, n'a pas de prix, ni d'égal. J'espère encore deux ou trois coups de pouce affectifs, mais ce qui vient d'ailleurs, sans proximité amicale, compte énormément. Différemment, mais énormément.
Donc, je l'espérais cet article de Sud-Ouest en attendant au moins la fine Équipe et mes jeunes confrères de M'idole et je m'attendais aussi à me faire tailler. C'est donc un ancien collègue que j'ai bien connu mais avec lequel je n'ai jamais échangé - pas même un bonjour - qui s'est chargé de l'ouverture des "hostilités".
De cette lecture ultra-rapide où il ne peut s'empêcher de remarquer les deux pages que je consacre "aux personnages liés au grand banditisme", mais pas aux portraits de grands bonhommes tel qu'André Larrue, Fouroux, Véran, Mondino, Laporte... le journaliste tire d'abord le constat d'un manichéisme. Quelle surprise !
Si tout va bien et que ce livre va déranger un peu plus que sur les rives de la Gironde, j'aurai sûrement droit au réactionnaire, misogyne aussi sûrement et aigri... D'ailleurs la dernière phrase du grand quotidien du Sud-Ouest, se veut assassine "la nostalgie a parfois des relents d'amertume...". Elle l'est dans la mesure où elle conditionne le jugement du lecteur potentiel, mais pas dans les faits, car s'il savait l'auteur de cette formule, à quel point je m'en suis allé au contraire le cœur soulagé et l'âme tranquille !
Oui mais non, vous comprenez messieurs-dames, dans ce milieu il est totalement inconcevable de remettre en cause un fonctionnement ultra-libéral où le flouze est devenu roi, ou les hommes sont devenus vénaux et voraces. Dingues. Qu'un talonneur de Top 14 - mas c'est pareil pour le demi d'ouverture soyez tranquilles - qui serait incapable de traîner un vieux aux toilettes pour 1500 €, en touche dix fois plus pour lancer un ballon pas toujours droit, ça ne le dérange pas. Ça l'indigne même qu'on puisse penser que le sport c'est pas fait pour le pognon, mais pour la respiration, ça le dépasse. Il trouve ça ... convenu !
Allez j'arrête, j'en peux plus ! Et que mon confrère Bordelais - dont le passage à l'Équipe transparaît dans l'accent et le style - sache et soit persuadé que je ne lui en tiens aucune rigueur et que si nous ne sommes pas d'accord sur grand chose je le remercie sincèrement pour ce papier. Son mérite n'en est que plus grand de n'avoir pas jeté Rugby Flouze à la poubelle mais seulement aux orties !

Le 13 juin 2021 dans le journal Sud-Ouest



Mes remerciements et un clin d'œil particulier vont à Bernard Rabillé, le Rochelais - bientôt Champion de France ! - qui a repéré cet article et me l'a aussitôt envoyé.

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Faites suivre et connaître Rugby Flouze partout où c'est possible
Il est encore un peu tôt pour s'en plaindre, mais je crains que ce livre ne bénéficie pas de la couverture médiatique sur laquelle j'avais cru pouvoir compter. J'aurais beaucoup aimé que la famille de Fouroux, les "paysans" d'Auch, les polonais du Creusot et les pom-poms girls du Stade Français aient connaissance de la sortie de Rugby flouze.
Mais au cas où l'information serait un peu brouillée, je vous propose de faire suivre ces mails et de signaler l'existence de ce bouquin aux cousins de Bretagne, au papa de Valenciennes, au tonton de Strasbourg et aux amis de partout. Pensez bien à mentionner le lien pour la commande aux Presse du Midi. Merci par avance...



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Forum à venir
Je prépare mon livre d'or dont les pages sont gentiment en train de se remplir. Si vous avez lu ce livre, si vous l'avez aimé, s'il ne vous a pas plu, je me ferais un plaisir - dans le premier cas - et un devoir - dans l'autre - de le publier et d'y répondre. Je compte sur vous....
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