Un vieux con a-t-il toujours forcément tort ?

Je sais bien que je vais me faire assassiner ! J'aime bien cette formule, à condition tout de même qu'elle ne soit pas prémonitoire dans son sens premier ! Combien de joueurs de Graulhet, de Hyères et de Toulon notamment m'ont reproché cela lorsque j'étais journaliste voué au rugby. Il y avait un spécialiste, Christophe Dominici, qui me l'a rabâché maintes fois aussi bien à Toulon et en équipe de France qu'avec le Stade Français que je n'appréciais effectivement pas beaucoup. " Tu nous as encore assassiné" me lançait-il, mais rarement de façon sérieuse. Il avait la plupart du temps les yeux plissés et le sourire pincé. Malicieux. Je crois que je n'écrirais plus jamais le nom de Domi sans aussitôt être saisi par la chair de poule et la larme révoltée.
Mais là n'est pas la question. On va me traiter de réactionnaire, de rétrograde en tout cas, de ringard sûrement et de vieux con. Statut que je revendique sans hésiter ni pour autant réclamer une statue. Je vais beaucoup laisser dire, surtout sur les rézo-socios car mon propos n'est nullement d'avoir raison. Ce livre n'a d'autre intention que de défendre un point de vue, en contrepoint précisément d'une pensée unique. Dans une société où l'on considère que l'argent c'est bien et qu'en gagner beaucoup, c'est encore mieux.
Or moi je prétends que William Web Ellis, en prenant le ballon à deux mains, n'avait nullement l'intention de s'en foutre plein les poches. Arguments corroborés par Pierre de Coubertin, un encore plus vieux con... Là où les Toulonnais - et pas qu'eux évidemment ! - se réjouissaient de voir débouler Botha et frétiller le pied gauche de Wilkinson, je me lamentais en constatant que Carmaux et Lavelanet disputaient des championnats régionaux et Cognac, La Voulte et Bergerac ne figuraient même plus dans les pages nobles de leurs canards respectifs. C'est ainsi qu'au nom du profit, de la surmédiatisation et de la globalisation libérale, on a laissé péricliter ou quasiment disparaître le rugby des sous-préfectures.
Mais au delà du rugby qui tenait lieu de phare, de pilier, de barre - appelez-le comme vous voulez-, ce sont les petites économies fondées sur cette notoriété de l'urbanité provinciale - du sud-ouest d'abord évidement - que l'on a laissé dépérir. Cela coïncidait avec cette autre mode, cette tyrannie des grandes surfaces implantées à la périphérie. En sorte que les centres-villes s'asphyxièrent. Il y a encore quarante ans, les gens des campagnes venaient au bourg pour faire leurs courses, vendre trois poulets et voir un match de rugby. Désormais ce sont les gens de la ville qui prennent leurs voitures en direction du centre commercial et des stades de Top 14 et de pro D2. Jamais la préoccupation des hypermarchés et de la ligue n'a été le bien être des gens, mais le flouze, toujours le flouze, seulement le flouze.
Je le répète, je ne dis pas que j'ai raison. C'est ma raison ! Ce que j'engage à travers ce livre guidé par la passion, l'amour et la nostalgie, c'est une réhabilitation de ce rugby de base et de masse où il y en avait pour tout le monde. Et où le fils du boucher pouvait espérer jouer au moins en "réserve" sans avoir à aller s'entraîner deux fois par jour avec une cohorte d'estrangers !
Est-ce que le sport devait être un métier ? Est-ce que surtout le rugby était obligé de suivre ? C'est ce à quoi je vous inviterai à réfléchir lors d'une prochaine chronique...


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Dédicace chez Charlemagne


Les Presses du midi organiseront deux séances de signatures de Rugby flouze à Charlemagne le samedi 22 mai (demain) entre 15 et 18 heures à Toulon (boulevard de Strasbourg), puis le mardi 25 mai aux mêmes heures à La Valette (Avenue Eugène Blanc).
Je serai heureux de vous y rencontrer et d'échanger sur tout ça... Heureux aussi et surtout de me retrouver dans cette vieille, belle et dynamique maison, tenue notamment par Jacques et Olivier Rouard, frère et fils de mon très cher Patrick Rouard, ancien président du RCT.
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Le blog "Mémoires de Graulhet" en pôle

J'espère et je pense qu'il va y avoir de la presse et que l'on va laisser à un petit écrivaillon mal-pensant, un tout petit espèce d'expression. Parce que dans notre société il s'avère difficile d'être contre, surtout lorsqu'on fustige le pouvoir de l'argent, de ceux qui le possèdent et même de ceux prêts à tout pour en croquer.
Mais quoi qu'il en soit, c'est mon compatriote François Mazens qui aura été le premier à ouvrir ses colonnes à Rugby flouze. Allez-y voir.
http://memoiregraulhet.eklablog.com/




TROIS FAÇONS D'OBTENIR CE LIVRE

Il sera bientôt disponible à Graulhet, Nasbinals et probablement bien d'autres endroits. Il l'est déjà à Toulon et notamment à la librairie Pericles (Av. Joseph Gasquet).
Vous pouvez le commander dans n'importe quelle librairie en mentionnant seulement le titre Rugby Flouze et l'éditeur Les Presses du Midi.
Le plus facile reste néanmoins la commande directe sur le site Les Presses du midi
En trois clics c'est payé, en deux-trois jours c'est chez vous. 
Et contrairement à Amazon l'éditeur paie ses impôts !

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ÉCRIVEZ, RACONTEZ, CONTESTEZ

J'attends évidemment les commentaires quelle qu'en soit la teneur. jaclarrue@gmail.com
Je publierais sans commentaire d'éventuels compliments, j'utiliserai avec joie d'autres éclairages (texte et photos) et je répondrai sans me défiler à ceux qui contesteraient la pertinence de mes propos. A bientôt.


Les droits d'auteur seront reversés en totalité aux associations : Perce-neige, Secours Populaire Français et l'école de rugby de Graulhet

 




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