Extrait du blog de Philgreff

 



Ce n'était pas du pognon, c'était de l'émotion


Rugby flouze c'est d'abord une histoire de passion. Et d'amour. Une ode au rugby d'antan. Au rugby chantant lors de ces troisièmes mi-temps échevelées qui ne s'achevaient jamais que par des rires et des larmes enchevêtrées. En sorte que si les deux premières pouvaient être parfois moches, les troisièmes étaient toujours belles.
C'est ensuite le témoignage assez objectif de l'évolution d'un sport qui abandonna le seul goût du jeu à l'injonction des enjeux. Très vite l'argent complexé qui circulait sous la table, fut posé dessus par sacs entiers et sans scrupule. Ma jeunesse entièrement possédée par le rugby sans que pourtant je n'eusse jamais signé la moindre licence fédérale, fut embellie par ces figures légendaires presque imaginaires, en tout cas tutélaires : d'André Larrue l'immense gladiateur à mon copain Gérard Durand pilier quasi indéboulonnable, en passant par Jacques Gasc, Henri Auriol, Francis Bellot et Guy Laporte - dont l'honneur est d'être revenu récemment pour tenter un sauvetage du Sporting bien aléatoire -. Durant ces trente ans de journalisme (1978 - 2008) il y eut aussi de belles et grandes rencontres : de Fouroux à Maestri, en passant par André Herrero, André Véran, Edmond Jorda, Etienne Bouquet, Jean-Claude Ballatore, Pascal Vincent, Gilbert Doucet, Henri Mondino, Alain Rinaldi, des centaines de joueurs et dirigeants qui m'ont embelli le rugby.
Avec mon honnêteté, mon souci de clarté et l'envie, le besoin de dire les choses, je ne pouvais occulter les difficultés d'un parcours rendu d'autant plus périlleux qu'il s'effectua presque exclusivement à Toulon. Et là, de Daniel Herrero à Mourad Boudjellal, en passant par Max Guazzini, Bernard Laporte, Loris Pédri et le club d'Auch, il y eut parfois du moche. Mais ils ont contribué à leur façon à rendre ce parcours moins linéaire et ennuyeux. Même si parfois, j'aurais préféré m'ennuyer ! Certains m'ont carrément cherché des noises, mais la plupart ont simplement contribué à mon dégoût en transformant le rugby de bohème que je chérissais, en business pur et dur que j'abhorre. Pour autant il n'en est aucun envers lequel je tienne la moindre rancune. Les seuls que je n'aime vraiment pas, j'ai pris le parti de ne pas les évoquer. A seule fin d'éviter tout procès et de préserver une tranquillité que j'estime avoir mérité.
Enfin, la troisième partie relève essentiellement du pamphlet. Même si je n'ai pas suffisamment su prendre le recul cynique sur ce qu'est devenu le rugby, je m'en amuse souvent follement. La féminisation forcée, les usines à jeunes rugbymen, les modes fluctuantes, l'hyper-médiatisation par son Canal hystérique, la marchandisation... Ces deux mi-temps brutales, programmées, stéréotypées, mais surtout la disparition pure et simple de la troisième. C'est Laurent Pardo qui disait : "S'il n'y avait pas eu la troisième mi-temps, je ne sais pas si j'aurais eu envie de jouer les deux premières.... " Bravo Lolo ! Chacun rentre chez soi et poursuit son régime sans sel. Je précise sans sel de la vie, des excès, de la camaraderies.
Enfin, tout ce que l'on n'aurait jamais pu extrapoler il y a quarante ans, y compris dans les pires cauchemars.
J'ai aimé aussi écrire ce livre en sachant qu'il allait entrer dans le cercle privilégiés des vilains petits canards - enfin j'espère ne pas trop me vanter !- . Je suis abasourdi par cette sorte d'unanimité en faveur de ces dérives minables et à mes yeux, honteuses. " On ne pouvait pas l'éviter " semblent accepter les complices et fatalistes, " le rugby est enfin devenu un sport moderne " triomphent les odieux maîtres du jeu. Et c'est tout juste si dans la même tirade ils ne mettent pas en avant "les belles valeurs du rugby..."
Enfin voilà en gros ce que contient ce livre. Je sais qu'il va agacer, mais j'espère surtout qu'il va émouvoir. Parce que le rugby, monsieur, ce n'était pas du pognon, c'était de l'émotion.

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Le blog "Mémoires de Graulhet" en pôle

J'espère et je pense qu'il va y avoir de la presse et que l'on va laisser à un petit écrivaillon mal-pensant, un tout petit espèce d'expression. Parce que dans notre société il s'avère difficile d'être contre, surtout lorsqu'on fustige le pouvoir de l'argent, de ceux qui le possèdent et même de ceux prêts à tout pour en croquer.
Mais quoi qu'il en soit, c'est mon compatriote François Mazens qui aura été le premier à ouvrir ses colonnes à Rugby flouze. Allez-y voir.
http://memoiregraulhet.eklablog.com/




TROIS FAÇONS D'OBTENIR CE LIVRE

Il sera bientôt disponible à Graulhet, Nasbinals et probablement bien d'autres endroits. Il l'est déjà à Toulon et notamment à la librairie Pericles (Av. Joseph Gasquet).
Vous pouvez le commander dans n'importe quelle librairie en mentionnant seulement le titre Rugby Flouze et l'éditeur Les Presses du Midi.
Le plus facile reste néanmoins la commande directe sur le site Les Presses du midi
En trois clics c'est payé, en deux-trois jours c'est chez vous. 
Et contrairement à Amazon l'éditeur paie ses impôts !

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ÉCRIVEZ, RACONTEZ, CONTESTEZ

J'attends évidemment les commentaires quelle qu'en soit la teneur. jaclarrue@gmail.com
Je publierais sans commentaire d'éventuels compliments, j'utiliserai avec joie d'autres éclairages (texte et photos) et je répondrai sans me défiler à ceux qui contesteraient la pertinence de mes propos. A bientôt.




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